Matériel pour créer des phrases (entrée dans la grammaire).

Objectifs :
Produire une phrase simple avec un déterminant, un nom, un verbe et un adjectif par la manipulation.
Prendre en compte la chaîne d’accord : genre et nombre.
Il s’agit d’un corpus, issus de mots courant de la langue française, et pouvant créer des associations. Dans ce corpus, on ne propose que le verbe être au singulier et au pluriel, appelant un adjectif.

Activité :
On propose des boîtes pour trier les étiquettes : Dét, N, A, V.
Les élèves trient, et s’approprient les mots avec l’aide de l’enseignant.
On ne lit pas toutes les étiquettes en amont car il y en a beaucoup, ce travail peut se faire en même temps que le tri, avec une aide particulière pour les élèves ayant le plus de difficultés à lire.

Tri des mots dans les catégories grammaticales
Tri des mots dans les catégories grammaticales.

Une fois les boîtes triées, les élèves vont remarquer la boîte du verbe, avec seulement deux mots représentés, mais plusieurs fois. On explique qu’il n’y a qu’un seul verbe représenté. Les élèves peuvent le trouver, sinon on leur en montre la conjugaison.
Les élèves cherchent seuls à construire des phrases.

Plusieurs difficultés peuvent être anticipées :

Sur la structure :
– Comprendre s’il faut prendre ou non une étiquette seule dans chaque boîte.
– Comprendre qu’il n’y a pas un nombre fixe d’étiquettes à prendre.
– Comprendre que l’ordre des étiquettes ne correspond pas forcément à l’ordre des boîtes sur la table.
– Comprendre qu’il y a plusieurs structures possibles à réaliser.
– Comprendre que ces structures peuvent avoir des tailles différentes.

Aides possibles :
– Indiquer clairement en amont que l’on peut prendre autant d’étiquettes que l’on veut, et les mettre dans l’ordre que l’on souhaite, à partir du moment où ce que l’on produit à du sens.

Sur le sens :
– S’enfermer dans une structure dont on a repéré l’efficacité et ne produire que des phrases de ce type indépendamment du sens.
– Avoir des difficultés à placer l’adjectif avant ou après le nom, surtout si une phrase précédemment produite a une autre structure.

Aides possibles :
– Demander à l’élève ce que signifie sa phrase.
– Relire les phrases en sur-jouant avec humour une incohérence (attention à ne pas se moquer).
– Préciser qu’une phrase est composée de mots justes au niveau du sens mais que l’on peut améliorer l’ordre pour qu’elle soit correcte : la relire à voix haute avec l’élève.

Sur leschaînes d’accords:
– Ne pas considérer les chaînes d’accords.
– Considérer le genre mais pas le nombre.
– Ne pas accorder tous les mots.

Aides possibles :
– Rappeler quels mots sont liés.
– Rappeler les types de liens.
– Rappeler qu’une chaîne d’accord n’est pas constituée que de deux mots.
– Faire anticiper la prise en compte des chaînes d’accords.
– Rappeler la relecture de la chaîne d’accords.

création des phrases
Création des phrases.

Différenciation :
Afin de limiter la charge de travail, notamment concernant la question du choix de la catégorie grammaticale, les élèves peuvent utiliser des étiquettes de couleur à positionner.

Deux supports sont proposés :

1/ un support vertical symbolisant les paradigmes des catégories grammaticales, pour à la fois choisir plus facilement un mot issu d’une catégorie précise ou demandée, et à la fois visualiser l’ensemble des mots pour faire des choix visuels plus rapides.

support vertical
Support vertical
support
Support vertical

2/ un support horizontal symbolisant le sens de l’écriture pour se concentrer uniquement sur le sens et les chaînes d’accord. Les étiquettes peuvent être repositionnées facilement pour la recherche.
Une ligne supplémentaire permet d’éventuellement positionner le nom de la catégorie grammaticale, pour indication ou si l’on souhaite imposer une structure.

Support horizontal.
Support horizontal.
Support horizontal.
Support horizontal.

Variables didactiques :
– Le choix en amont des étiquettes par l’enseignant permet par exemple de décider de ne travailler que sur un aspect.
– Les adjectifs qui ne varient pas en genre (« calme ») permettent de se concentrer sur l’accord du pluriel par exemple.
– Il est possible d’amorcer une phrase avec un déterminant et un nom par exemple, en se mettant d’accord avec le genre et/ou le nombre. L’élève n’a plus qu’à allonger la phrase.
– On peut imposer une structure : soit le début de la phrase, soit la phrase complète. Il ne s’agira pas de choisir dans les paradigmes uniquement, mais de prendre en compte les chaînes d’accord et le sens.
– Les élèves peuvent travailler en binôme : ils échangent alors leurs propositions et peuvent combler leurs oublis, la production des phrases demandant à mobiliser plusieurs aspects.

Les élèves lisent et comparent leurs productions.
– On met en avant le sens des phrases, l’humour, la poésie ou simplement la cohérence.
– On vérifie la syntaxe : on peut constater que certains adjectifs ne peuvent pas se placer entre le déterminant et le nom par exemple.
Il n’y a donc pas de règle de structure, mais des structures remarquables et usuelles.
– On vérifie les chaînes d’accord : le genre, le nombre, la répercussion sur tous les éléments de la chaîne.

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